Qui est Formadiv'?

Formadiv' a pour vocation de former les professionnels de la petite enfance qui sont amenés ou qui souhaitent accueillir des jeunes enfants en situation de handicap. Titulaire d'un doctorat en sciences de l'éducation et ayant mené une étude de trois ans sur ce thème, je suis à votre service. N'hésitez pas à me contacter.

jeudi 9 février 2012

Petite information intéressante ....

Voici une petite vidéo qui mérite d'être vue, tout simplement :)



A bientôt

Mélanie

Des jouets pour les enfants ...










Voici une collection de jouets représentant des personnages avec un handicap. Ils sont très rares et je remercie Handiady de nous faire partager ses trouvailles.
A l'occasion d'une prochaine formation dans une crèche auprès d'une équipe de professionnelles de la petite enfance, Formadiv' a fait l'achat de quelques albums dont la thématique principale est le handicap ou plus généralement la différence.
Tous ces albums ont été choisis par mes soins car ils s'adressent tout particulièrement aux enfants âgés entre 2 et 6 ans.
Si vous souhaitez compléter cette liste, si vous avez des conseils de lecture ou encore si vous en connaissez certains et souhaitez faire des commentaires, n'hésitez pas , ce sera avec grand plaisir que nous vous lirons.
Mélanie
 Le handicap de Stéphanie Ledu et Laurent Richard (2007) chez les P’tits Docs
Nous connaissons tous des personnes handicapées. Cela veut dire qu'il y a des choses qu'elles ne peuvent pas faire, ou qu'elles font avec difficulté : marcher, voir, entendre... A nous d'essayer de leur rendre la vie moins compliquée
Vivre avec un handicap chez Gallimard Jeunesse Giboulées (2008) de Catherine Dolto
Mine de rien quand on est handicapé on est un véritable héros pour toutes les petites et les grandes choses de la vie.

Un petit frère pas comme les autres chez Bayard Jeunesse (2003) de M.H. Delval
Lili-Lapin a un gros souci : son petit frère Doudou-Lapin a beau grandir, on dirait qu'il reste un bébé. Il ne parle pas, il salit tout, il bave, et parfois il fait même pipi sur le tapis. Lili a souvent envie de le gronder... Mais quand les autres enfants le traitent de " boudin qui ne comprend rien ", elle entre dans une colère terrible. Comment l'aider à faire des progrès, ce Doudou qui pousse de travers et qui aime tant les câlins ?

Alex et l’arbre-maison de Renaudin et J. Stein (2012) aux éditions Le verger des Hespérides.
Alex est trisomique. En vacances chez ses deux cousins, comment va-t-il réussir à se faire accepter ? Dans la saga "Pas comme toi, et alors !", Anna est un peu ronde, Béranger bégaie, Alex est trisomique, Théo a deux mamans, Feng arrive de Chine, Charles est un enfant maltraité. Être différent n'est pas toujours évident à vivre. Voici six petites histoires, six situations pour nous aider à mieux comprendre l'autre même s'il n'est pas tout à fait pareil.
Fidélie et Annabelle : La trisomie de B. Marleau (2007) chez Boomerang
Annabelle est trisomique. Au départ, Fidélie a été un peu surprise que son amie ait les yeux bridés, qu'elle soit lente, qu'elle ait du mal à parler ainsi qu'une drôle de démarche. Grâce à sa maman, Fidélie a compris que cette maladie ne se soigne pas avec des médicaments. Mais ça n'a aucune importance, car Annabelle a toutes les qualités d'une véritable amie : elle sourit toujours et a un coeur rempli d'amour et de patience.
Hou Hou ! Simon ! de B. Marleau (2007) chez Boomerang Jeunesse
Avant de savoir que j'avais un trouble de l'attention, je ne me trouvais pas bon. Maintenant, je sais que je suis très intelligent et que j'ai du talent. Mon cerveau à moi a des difficultés à se concentrer sur une seule chose à la fois. C'est un peu comme avoir dans la tête... des petits papillons.
Alice au pays du Cancer de S. Buise, M. Hennuy, L. Renardy (2006) chez Alice jeunesse
Alice vit paisiblement au pays des Merveilles jusqu'au jour où son papa lui annonce que sa maman a dû partir pour le pays du Cancer. La petite fille veut aussitôt rejoindre sa maman sur cette terre inconnue au nom mystérieux mais son papa lui répond que ce lieu n'est pas pour les enfants. Inquiète et très impatiente de revoir sa maman, Alice décide de se rendre seule dans ce monde étrange. Au fil de cette histoire émouvante et sensible, vécue à travers les yeux d'Alice, le lecteur découvrira que la force de l'imaginaire peut être la clé de l'harmonie retrouvée entre l'innocence de l'enfance - le pays des Merveilles - et les outrages de la vie. Cet album au sujet douloureux, mais combien actuel, accompagne l'enfant et l'aide à apprivoiser la réalité - le pays du Cancer- et à l'accepter. II est aussi un ami précieux dans la relation que vivent les malades et leur entourage avec le cancer.
Les yeux noirs de G. Tibo et Zaü (2005) aux éditions Nord Sud.
Mathieu n'a pas peur du noir : il vit dedans, tout le temps. Aveugle de naissance, il découvre le monde grâce aux yeux cachés en lui : vingt-six en tout, pour avancer dans l'obscurité. La chaleur du soleil, la voix parfumée de sa mère, les animaux fantastiques peuplent ainsi son univers et le guident vers la surprise qui l'attend en fin de semaine. Quelle est-elle ? Mathieu la choisira du bout des doigts : la plus douce, la plus enjouée... et la plus belle ! À croire qu'il voit mieux que personne !
Mimi l’oreille de G. Solotareff et O. Lecaye (2003) chez l’Ecole des Loisirs
"Il y avait une fois un lapin qui n’avait qu’une oreille. Il était né avec deux yeux, un nez, une bouche et une oreille, ce qui ne le rendait pas si différent des autres lapins, mais vers l’âge de sept ans, il voulut être comme tout le monde, c’est à dire avoir lui aussi deux oreilles. Pour être plus beau, disait-il." Ce lapin, qui s’appelait Mimi, voulait aussi comprendre comment marche le monde, et il était convaincu que pour cela il fallait avoir deux oreilles. Il alla voir le docteur Moïse, mais celui-ci lui dit qu’il n’avait pas d’oreille sous la main. Mimi entreprit alors un assez long voyage à la recherche d’une oreille...
Les mains qui parlent : la surdité de C. Dolto (2009) chez Boomerang éditions
Le lion dans la tête de Ludovic : l’hyperactivité de K. Dieltiens et M. Klomplaker (2007) Editions enfants Québec.
Ludovic est une vraie tornade. Levé avant même le soleil, il démarre aussitôt et accumule gaffe par-dessus gaffe. Pourvu d'une grande imagination, il s'invente des histoires et ravage tout sur son passage. Le petit Ludovic est hyperactif et il sent en lui un lion qui grogne et rugit. Cette histoire permet à l'enfant hyperactif de prendre conscience de ses tourbillons incessants et de se rendre compte que ses parents veulent l'aider. Ensemble, ils doivent apprendre à endormir son lion intérieur.
Petit Cube chez les Tout Ronds de C. Merveille et J. Goffin (2002) chez Mijade
Trop ceci cela  de C. Palayer (2002) aux Editions Frimousse
Trop ceci, trop cela ? Et bien nous on dit stop et vive la différence 
Une place pour Edouard de B. Gernot et K. Di Giacomo (2006) aux éditions Frimousse
Edouard est né. Au début tout le monde était gai, puis quelque chose a changé... Quand un petit frère différent débarque à la maison ce n'est pas tous les jours facile mais avec l'amour tout peut s'arranger
Paul la Toupie : histoire d’un enfant différent de Laurencin et Bouch aux éditions du Rocher (2004)
Thomas, son cadeau sous le bras, veut être le premier à dire bon anniversaire à Paul-la-Toupie, son grand frère. Mais Paul, enfant autiste, ne réagit pas, ne répond pas à ce geste d'affection. Thomas, dépassera-t-il sa déception Verra-t-il s'entrouvrir le mur invisible qui entoure Paul-la-Toupie, son grand frère ? Un livre pour parler ensemble de la différence
Tous différents de T. Parr (2006) chez Bayard Jeunesse
Dans la vie, on peut être adopté, on peut avoir de grandes oreilles, on peut être de couleurs différentes, avoir un nez pas comme tout le monde, on peut se mettre en colère, on peut arriver le dernier, on peut dire non si on se sent en danger. " Grâce à un texte simple et des illustrations qui captent son attention, Todd Parr livre à l'enfant un message positif et chaleureux sur ce qu'il est, et comment on perçoit les autres. Sans pour autant lui faire la morale.

Du nouveau sur mon blog ...

Bonjour à tous,

Après presque un an sans écrire sur mon blog suite à une activité universitaire bien remplie, me voici de retour.

J'ai beaucoup de nouvelles à publier car les choses évoluent pour Formadiv'.

Je vous dis à tous à bientôt.

Mélanie

samedi 5 mars 2011

1000 visiteurs !!!!!!

Bonjour à toutes et à tous,

1000 visiteurs déjà en quatre mois. Le sujet semble vous intéresser, j'en suis très contente. J'attends avec impatience de nouveaux membres pour pouvoir échanger. En dehors de mes fonctions de directrice de Formadiv' je souhaite créer une vraie communauté d'échange autour des différents sujets qui apparaissent sur ce site. Alors n'hésitez pas à devenir membre.

Je vous dis à très vite.

Mélanie Tocqueville

lundi 21 février 2011

Bulletin d'informations

Bonjour à tous,

L'entreprise commence à éclore et déjà 950 connexions en trois mois ! Pourtant toujours aussi peu de membres, l'instauration d'une vraie communauté nous permettrait d'échanger alors n'hésitez pas.

Enfin, pour alimenter les contacts vous trouverez ci dessous un bulletin type pour toute information complémentaire, que vous soyez parent, professionnel, strcuture privée ou publique. N'hésitez pas à m'envoyer un mail à tocqueville.melanie@orange.fr si vous souhaitez recevoir la version à remplir et je vous répondrai très vite.
Demande d’informations                        
Les champs marqués * sont obligatoires pour toute réponse 
Ҩ Renseignements individuels
□ M.  □ Mme   Mlle                       Prénom* : ……………………     Nom* : ………………………………………
Fonction : …………………………………………     Lieu de travail : ……………………………………………………
Adresse complète *:
Téléphone _ _ _ _ _ _ _ _ _ _                                    E-Mail* : …………………………………………………………
Ҩ Stage *
Sur quel stage souhaiteriez-vous obtenir des renseignements complémentaires :
□ Diversité et handicap
□ Création de passerelles entre les structures petite enfance (SPE) et le milieu scolaire
Introduire la philosophie pour enfants sur le thème du handicap
Ҩ Date souhaitée de période de stage* :
Du ___/___/___ au ___/___/___  (JJ/MM/AAAA)
Mois et année souhaités _____      20___
                                                             
A bientot

Mélanie Tocqueville

lundi 7 février 2011

Mais qui êtes vous M. Wood ?

Philip Henry Nicholls Wood a été reçu membre du Collège Royal des Médecins en Grande Bretagne en 1978. Il a été également professeur associé de recherche à l’Université de l’Etat de New York à Buffalo. C’est l’OMS qui fait appel à lui en tant que collaborateur, au sein d’une équipe internationale de travail. Wood précise qu’il a été appelé en tant que « taxonomiste amateur[1] » (1984). On lui confie la mission particulière d’intégrer les propositions françaises, et notamment celle du Professeur André Grossiord qui travaille à l’hôpital de Garches et qui a proposé une organisation distincte des déficiences et leurs conséquences. Wood va alors prendre conscience de la diversité des points de vue et comme il le précise :
 Les difficultés n’émanaient pas seulement de la nomenclature mais aussi de la confusion qui régnait au sujet des concepts de base.
            Il convient donc pour lui de redéfinir clairement ces concepts de base et c’est ainsi qu’en 1975, est présentée devant l’OMS, la première classification internationale des déficiences, incapacités et handicaps. Elle est adoptée en mai 1976 par l’OMS et publiée en 1980. Il est convenu que les travaux de l’OMS ne portent jamais de signature personnelle, de façon à ce que ce soit l’institution qui soit garante des avancées scientifiques. Mais ses dirigeants estiment que ses propositions n’étaient que de simples « masturbations intellectuelles personnelles[2] » (1984).
            Ainsi, pour souligner des idées personnelles et non pas l’OMS en tant qu’institution, ils publient le texte sous le label du nom d’un consultant extérieur à l’organisation. Cette anecdote met en évidence la difficulté à trouver un consensus conceptuel sur le thème du handicap. En effet, en parlant de « masturbations intellectuelles personnelles », les dirigeants s’attaquent principalement à l’idée défendue par Wood selon laquelle le handicap est inhérent à une conception sociale.
            Après ce revers institutionnel vécu par Wood, quelle ne fut pas sa surprise lorsque, lors de la conférence internationale de 1975, le document 75-15 à diffusion interne, fut  le plus demandé de tous. Placée devant le fait accompli, l’OMS, en tant qu’organisation mondiale, se doit de demander l’accord de tous les pays membres pour publier internationalement le livre correspondant à cette classification. C’est ainsi que Wood nous précise que l’URSS a déclaré ne pas être intéressée par la notion de désavantage social dans la mesure où « dans ce pays, personne ne se trouvait jamais en situation de désavantage social… [3]»(1984).
            Finalement, il faut attendre 1980 pour que l’ouvrage soit publié en anglais. En France, et là encore on voit la mésentente internationale, personne ne fait la publicité de cette classification. Et lorsque l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) décide d’en effectuer une traduction, les « puristes » se rendent compte que comparé à l’original anglais, la moitié des explications introductives est omise. En France, les décideurs de l’époque se refusent à porter un regard critique sur la classification de Wood et souhaitent donc en imposer le système au corps médical. Cette attitude a contraint certains médecins à entrer en « rébellion » contre les autorités, afin de leur faire reconnaitre la présentation figée de Wood. Mais cette bataille a été très lourde de conséquences dans la mesure où il y a eu un réel manque de dynamisme au sein de la recherche dans ce domaine, ce qui par voie de conséquence a freiné les avancées sociales en matière de handicap.
            C’est seulement en 1988[4] que le Centre Technique National d’Etudes et de Recherches sur les Handicaps et les Inadaptations (CTNERHI) imprime la traduction complète, diffusée aux Presses Universitaires de France. Quelques critiques lui sont faites comme des imprécisions ou des oublis, toutefois l’esprit n’est pas altéré contrairement à la première traduction. Il est donc important de constater qu’il a fallu huit ans de combat pour que les lecteurs francophones puissent accéder à la CIH.
            En présentant Ph. Wood, nous nous rendons compte de la difficulté de mettre en place, notamment en France, un cadre conceptuel sur le handicap. En les classifiant ainsi Ph. Wood ne se doutait certainement pas qu’aujourd’hui encore le débat serait passionné.


[1] CHAPIREAU F. (1997) « Déclaration de Wood à une conférence prononcée à Stockholm en 1984 » in Article intitulé « Qui êtes vous M. Wood ? » p.173 à 175 in « Le handicap mental chez l’enfant » ESF Editions 1997, Collection la vie de l’enfant.

[2] CHAPIREAU (1997), ibid.
[3] CHAPIREAU (1997), ibid.
[4] Classification internationale des handicaps : déficiences, incapacités et désavantages, un manuel de classification des conséquences des maladies. Genève, OMS, CTNERHI, 1988, 203p